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Les Maudits du Soleil (Full​-​Length)

by Echoes of the Soul

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1.
I - Le déclin de Gaïa Quelque part sur la Terre, au quartier général D’une secte influente aux valeurs dissidentes, Jour quatre de juillet, an deux-mille-cinquante, Durant la réunion des factions fédérales. Le grand Maître en personne exposait à l’oral Un récit visionnaire à la forme éloquente, Devant cette assemblée secrète et abondante De fidèles venus de l’international… La chaleur du Soleil dans la jungle des hommes, Forêt droite érigée par ces singes civils, Étouffait leur ardeur à mener chaque ville À hauteur de cet astre aux rayons qui assomment. Mouvement idéal ou « Progrès », qu’ils le nomment, Ce grand but infini les rend fous et serviles À se voir sous l’emprise à la fois saine et vile De l’étoile ennemie des maudits que nous sommes. Il faisait bien trop chaud pour ne rien vouloir faire Contre cet inconfort dans lequel ils souffraient, Pensaient donc sans douter les simiens éclairés Qui d’effort en effort comptaient fuir leur enfer. S’élever au-dessus des cimes de leur sphère, Ces seuils qu’ils franchiront en vertu du Progrès, Fut alors à leurs yeux le moyen d’intégrer Les couches d’un meilleur et moins triste univers. Et nous autres, maudits de cette jungle urbaine, À l’abri du Soleil aux rayons enfoncés Dans l’espace profond du relief gris dressé, N’avions foi en leur Dieu, faux espoir d’une aubaine. Face au cours effréné de l’aventure humaine, Marathon contre un feu qui les fait avancer Vers les plafonds du ciel qu’ils devront dépasser, Nous prêchions comme suit qu’au déclin cela mène : « Ayant pu voir descendre à portée de leurs yeux Ce qui fut dans la jungle un beau feu de départ, Ces singes n’ont cessé de creuser leur écart Dans la lutte animale à l’œuvre sous les cieux. Ils ont su faire usage en effet du milieu Dans lequel ils œuvraient sans penser à plus tard, En mêlant dans ce feu, sans méfiance, avec art Des objets naturels et leur esprit curieux. C’est ainsi que la jungle à l’état primitif Où le feu du Soleil avait fait son foyer, S’est vue entre leurs mains peu à peu transformée En passant dans le cœur du brasier chaud et vif. Ils ont alors dressé dans ce feu productif Des cités sans mesure et proprement formées De verre et de goudron, de béton et d’acier, De terre cuite et de bien d’autres corps transitifs. Et voilà comment vint cette tribu primate Asseoir tout un empire en la jungle arborée, Exploitée et détruite au grand nom du Progrès Dont le feu grandissant faisait loi dans la hâte. Obligés par leur Dieu, ce Soleil qui éclate En cordes de lumière, à monter ces longs rais, Aux pieds desquels son feu les brûlait sans arrêt, Ils se sont empressés d’obéir au diktat. Mais fut-ce tout d’abord bien plutôt par vouloir Qu’ils menaient selon eux leur « mission naturelle », Ces singes policés ont connu un temps tel Qu’ils se sont vus contraints d’œuvrer plus par devoir. Et ce temps fatidique, apprécié un peu tard Comme un compte à rebours à l’issue si mortelle, Est l’Enfer - jadis né d’un acte accidentel Mêlant terre et soleil -, qui prit forme en retard. Cet enfer, où le feu n’était plus l’enfant saint - Innocent et béni - de leur Dieu flamboyant, Les portait comme un ventre au grand sein guerroyant Contre cet incendie devenu si malsain. C’est hélas par le feu qu’ils ont cru tous en vain Devoir intervenir sur ce sol rougeoyant Et les flammes du Mal, aux toits non verdoyants, Ont monté avec eux de leur fait trop humain. En effet, leur Soleil aveuglant les sommait De nourrir pour toujours ce grand feu qui les cingle Et dont l’astre est le père et la mère une jungle, Le faisant croître ainsi pour ascendre aux sommets. Et c’est donc, sous ce poids, dans l’urgence, alarmés, Qu’ils iront culminer, sous un bel et large angle, À la pointe record de leur monde rectangle, Pour ainsi voir s’éteindre en leur feu, la vie. Mais… » Tel était le discours que nous avions tenu Sur une grande place à la foule incroyable, Et que quelques flâneurs, des passants bien aimables, Ont suivi en filmant d’un seul trait du début. Par malheur, ce discours dut être interrompu Suite à des agressions d’une ampleur regrettable Et perpétrées aux poings par des suppôts du Diable - Fils grandi du Soleil - en notre cercle accru. « Qu’impliquait donc ce « Mais » ? », ont du s’interroger Tous les gens qui, portés de tout cœur par le cours De notre oraison faite, ont rejoint notre cour Qu’un film seul, grâce à eux, a pu faire émerger. C’est pourquoi nous allons très bientôt prolonger Cet enregistrement qui, depuis ce discours, N’a cessé de se voir diffusé au grand jour Dans les médias sociaux où le monde est plongé. Cela fait maintenant plusieurs mois de calvaire Que partout l’on discute en ces champs virtuels Des actualités soi-disant « si cruelles » En rapport au déclin de la vie sur la Terre. Et pendant que Gaïa, notre mourante Mère, Affectait l’humeur propre à chaque force en ciel, Les hommes audacieux se pressaient à l’échelle Dans l’idée de gagner l’au-delà salutaire. Pour aller jusqu’au bout de leur culte aberrant Par lequel ils n‘ont fait, en vue de s‘élever, Que détruire en créant sans pouvoir rien sauver, Ils voudraient en effet quitter Terre. En mourant ? L’heure du grand départ approchait en courant Dans la pluie malheureuse et l’orage énervé, Dans le vent frissonnant sur la sphère innervée Qui n’aurait pu songer à un tel sort outrant.
2.
II - Le grand départ « Mais sur le toit du monde où ces singes sans freins Parviendront assez vite avant qu’il ne s’effondre, Sous le poids du déluge incliné à répondre À la triste agonie de Gaïa en chagrin, C’est un nouveau départ qu’ils prendront vers demain À bord de beaux vaisseaux sans mesure et sans nombre, Et construits pour aller, dans l’infinie mer sombre, Conquérir un grand astre idéal aux humains. Et sous l’œil éclatant du Soleil qui est leur Et qui les aura vus, depuis des millénaires, S’élever dans la jungle avec autant de nerf Que n’aura plus la vie quand sera venue l’heure, Ils quitteront la Terre en un fracas d’ampleur, Ne laissant derrière eux que des flammes d’enfer Qui mouvront par le train leurs mille arches de fer, Et marqueront Gaïa d’un adieu de malheur. En sortie d’atmosphère, ils devront faire face À l’angoisse impromptue de l’errance et du vide, Accueillis froidement, leurs visages livides, En les bras infinis et profonds de l’Espace. Morfondus dans leurs nefs, comptant le temps qui passe, En plein vol pour ce corps dont le sol coïncide Avec la vie sur Terre, abattue d’écocides, Ils auront pour seul but de se mettre à sa trace. Mais cela pourrait être un défi sans pareil Pour ces singes errants mais contraints d’avancer Vers des lieux si lointains qu’ils devront traverser Quelques années-lumière hors du champ du Soleil. Dès qu’ils auront trouvé, loin de lui, le sommeil Qu’il leur faut pour pouvoir s’arracher au passé, Une crise imprévue viendra les embrasser, Faisant naître une chose en leurs grands appareils. Et autant qu’ils seront isolés de leur Dieu - Sans lequel leur conscience, endormie, rêvera D’une terre où jamais aucun feu ne sera Pour bâtir sans vergogne un empire insidieux -, Leurs vaisseaux, voguant donc loin de l’astre radieux, Ne pourront plus stocker l’énergie qu’il déploie. Voilà comme ils seront : soumis telles des proies À cette chose horrible à leurs dix milliards d’yeux ! C’est ainsi qu’il faudra, pour plus tard, qu’ils préservent - Ces singes parcourus de frissons tremblotants - L’énergie nécessaire en l’espace et le temps Pour pouvoir accomplir la mission de leur rêve, Sans qu’ils soient dévorés par la chose sans trêve, Qu’ils devront bien plutôt maîtriser constamment Jusque sur la planète où, très différemment, Elle les poursuivra… la peur de la réserve ! » Ayant clos maintenant le discours qu’autrefois Nous avions préparé à l’écrit sans pouvoir Déclamer ce fragment que nul n’aura pu voir Mais que nous avons lu devant vous cette fois, Nous allons à présent partager notre foi Qui est vôtre aussi bien que le droit au savoir, Avec eux qui sans dieu ont perdu tout espoir Que leur culte effondré s’impose une autre fois. Nous en appelons donc à vous tous, chers fidèles, Qui avez un accès au réseau des Maudits Pour nous suivre en tout point de l’espace verdi De vaisseaux par milliers d’où nous ferons leur ciel : Profitez de ce temps de crise existentielle Où ces singes n’ont plus aucun sens à leur vie, Pour aller libérer leur conscience asservie Des cendres de leur règne, et qu’ils fassent fi d’elles ! Pour cela, montrez-leur le discours intégral À l’écran projeté de vos télémetteurs Et parlez par la suite avec eux de la peur Qui les hante à tel point qu’en leur quête spatiale, Nous pouvons les entendre, en un chœur général, Exprimer le besoin de quitter leur torpeur Pour pouvoir espérer se mettre à la hauteur De ce grand préambule à l’ouvrage du Graal. C’est ainsi qu’en chacun des vaisseaux de la flotte, Les hommes s’éveillaient dans un bain de regret, Leur conscience à la barre, en regard du Progrès, Ayant pu se heurter, comme un for qui sanglote, Au récit d’un passé ne laissant à leur glotte Que cette eau de tristesse où, de force ou de gré, Ils se sont vus plonger jusqu’au point d’intégrer Qu’ils ont fait de la Terre une épave qui flotte. Et déjà l’on pouvait prédire en leurs visages, Partagés entre pleurs innocents et coupables, Que plus tard il faudrait que certains soient capables De montrer le chemin entre ces deux rivages : La civilisation et le monde sauvage. Tout du moins, c’était là l’objectif improbable Des Maudits du Soleil qui, jamais perturbables, Préparaient leur mission pour la fin du voyage. Et bientôt, une voix synchrone et robotique Informait tout le monde, en émoi collectif, De la proche arrivée de la flotte au Récif, Ceinture astrale épaisse et périgalactique. Ils devront, protégés d’un grand champ plasmatique, Y entrer pour pouvoir, non sans chocs agressifs, Accéder, parmi tous, à leur astre objectif Et enfin se poser sur son sol exotique. Mais il ne leur restait qu’assez peu d’énergie Pour pouvoir assurer, sans un risque important, À la fois l’arrivée et la charge du champ Qui sera, d’un vaisseau à un autre, élargi À toute cette flotte afin qu’en synergie, Leurs efforts conjugués dans un ultime élan Aboutissent pour tous aux joies d’un nouveau temps Sur cette autre planète, appelée Hyldargi.
3.
III - Hyldargi, ou le Graal espéré (Part. I - Le Récif) « Attention ! Attention ! À tous les équipages : Zone de turbulence à environ cinq heures ; Activez maintenant votre flux protecteur Et gardez formation pour dresser le bardage… », Annonçait tout d’abord, aux points de pilotage, L’alerteur digital depuis les haut-parleurs, Avant de donner l’ordre aux autres voyageurs De se mettre en lieu sûr dans leur salle de couchage : « … Attention ! Attention ! À tous les passagers : Zone de turbulence à environ cinq heures ; Veuillez gagner vos lits dans le calme et sans peur, Et fixer vos harnais sans vous en détacher. » Mais hélas, à ces mots, ils allaient s’arracher, Sans respect pour autrui dans un chaos d’ampleur, La place de celui qui sera le vainqueur Dans la course aux abris, aux premiers soulagés ! En voyant ce chaos s’installer devant lui, Partout dans le vaisseau qui le portait sans gloire, Le Maître des Maudits perdit un peu d’espoir À penser que leur Dieu, oublié dans la Nuit, Pouvait d’aussi loin luire et causer ces ennuis. Il craignait en effet que ces singes de foire Aient malgré leur éveil, au fond de leur mémoire, Des traces d’un Soleil qui ne peut être fui. Car pour lui, ce chaos reflétait la lumière D’un monde sans souci pour ce qui l’environne, N’exprimant qu’un effort : tendre à ce qui rayonne, Au Soleil, à tel point qu’il perçut comme hier Ce peuple simiesque en qui l’action première Fut ainsi, sans égard envers rien ni personne, De courir comme on court quand une alarme sonne Pour gagner son salut dans de chauds bras solaires. Et le Maître attendait dans un coin d’un grand hall Que la foule en folie se dissipe en tumulte, Entre cris et poussées, divers bruits et insultes, Avant de retourner au dortoir de son pôle. « Attention ! Chargement du scanner de contrôle… Chaque chambre à coucher que l’appareil ausculte Fournira nombre et noms des sujets qu’il consulte. », Entendait-on soudain dans chacun de ces pôles. À présent, il pouvait être sûr qu’il courait, Lui qui ne sut prévoir une telle imposture, Un gros risque, en regard des enjeux du futur, D’être, en bon criminel, à l’œil vil du Progrès, Puisqu’une sentinelle en fonction repérait Ceux qui firent défaut à cette procédure En n’étant pas présents aux dortoirs, en leurs murs, Pour les faire escorter en lieu sûr sans délai. Mais le Maître, incrédule et méfiant personnage, Alla donc se terrer à l’abri des regards Mais aussi du grand heurt au Récif qui plus tard Allait donc secouer cette fin de voyage. Il savait que livrer son nom et son visage À leur fonds logiciel pouvait être un écart, Un écart de conduite à ce cruel égard : L’Ordre l’eut souvent pris pour cible d’espionnage. « Attention ! Attention ! Nous allons pénétrer Dans le champ du Récif à la fin du décompte, Mais pouvons assurer d’en sortir à bon compte… Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un… Entrée ! », Lançait sans plus tarder, dans les nefs recentrés, L’alerteur digital pour préparer le monde À cet ultime effort mêlé de peurs profondes, Avant d’atteindre enfin l’objectif espéré. C’est alors que partout dans chacun des vaisseaux, Sous l’effet si brutal d’extrêmes vibrations, Des corps de toute sorte, et même des rations, Allaient choir bruyamment, se briser en morceaux, Se cogner çà et là en de grands soubresauts, S’arrachant quelquefois de lourdes fixations, Pendant que dans leurs lits, avec consternation, Certains priaient tout cois mais beaucoup en sursaut. Quant au Maître rebelle, à l’écart de la foule, Il s’était confiné dans un petit local Où des sacs plein de draps permettaient qu’il se cale, En priant lui aussi que l’espoir ne s’éboule, Assis dans ces draps blancs, replié comme en boule, Languissant d’une issue à ce tourment final. Allaient-ils triompher de la force infernale Faisant face à leur flotte ainsi qu’une ample houle ?
4.
IV - Hyldargi, ou le Graal espéré (Part. II - Le Salut) « À tous les équipages, à tous les passagers, Nous entrons maintenant dans les cieux d’Hyldargi. », Livrait soudain au monde aussitôt assagi L’alerteur digital comme un saint messager. Et la flotte, à ces mots, diablement soulagée, Éprouvait tout à coup, comme un feu qui surgit, Un bonheur si ardent et chargé d’énergie Qu’elle crût être enfin hors de tous les dangers. Mais bientôt, dans les bras de ces cieux ténébreux, À vingt lieues seulement de l’épaisse atmosphère Que devait traverser chacun des vaisseaux-mères, Le manque d’énergie stoppa certain d’entre eux. Cet incident terrible et si malencontreux Réduisit ces derniers à l’état stationnaire, Incitant tout le monde, en ce cadre improspère, À quitter ces grands blocs aux taxis très nombreux. Mais combien parviendront, à bord de ces navettes À peine assez bardées, à franchir l’épaisseur, Aussi dense que l’eau, de ces airs supérieurs ? Laissant donc leurs géants tour à tour stoppés net, Ils partaient vaillamment aborder la planète En l’espoir de braver la pression extérieure À quoi tous ces taxis aux puissants propulseurs Allaient tant se heurter qu’ils couraient à leur perte. Et les cieux d’Hyldargi, face à cette invasion D’engins mus violemment par de fortes secousses, En furent constellés de couleurs bleues et rousses Dont l’aspect laissait voir des formes d’explosion. Et dans les profondeurs de ces cieux en fusion, Des humains par milliers, qui rêvaient parmi tous De connaître une vie moins pénible et plus douce, Ne verront pas l’issue d’une longue évasion... Les autres, quant à eux, allaient donc parvenir, Après tant de terreur, de courage et de crainte, À quitter cet enfer en croquant l’heure sainte À partir de laquelle ils pourraient enfin dire Avec ceux que l’Oeil d’Or n’eut cessé de maudire, Ce que le Maître allait, d’une lyrique empreinte, Exposer devant eux dont les âmes étreintes Ne formaient déjà qu’un : un esprit d’avenir. À vous tous, survivants réunis de tous bords, Lançait-il par le biais de puissants écranciels Activés tour à tour dans le ci-présent ciel Par les soins si précieux de ses frères d’alors, C’est peut-être à présent le dernier des efforts Que je mène, et à l’heure où j’écris cet appel, Je rêve qu’il soit vu, comme un vol d’hirondelles, Des quatre coins de l’astre accueillant nos abords. Si le jour est venu de nous voir, nous humains, Lever tous vers ces cieux nos yeux plein d’attention, C’est qu’avec ou sans vous je nous vois en mission Et que vous me voyez nous montrer le chemin ; C’est pour que nous puissions regarder vers demain En rappel de nos pas, témoins de perdition, Et qu’ainsi projetés avec appréhension Nous sachions préserver Hyldargi de nos mains. Si le jour est venu d’attacher nos amarres Au destin de cet astre envahi de vaisseaux, C’est qu’avec ou sans moi, nous formons le berceau D’un nouvel avenir, d’un projet qui démarre ; C’est pour que nous puissions prendre un nouveau départ En veillant qu’Hyldargi ne se livre aux assauts De nos soifs de pouvoir qui, en mille morceaux, Ont jadis tout détruit jusqu’au grand cauchemar. Si ce jour est venu, je vous prie maintenant De ne plus avoir peur de vous voir observer Un devoir de réserve à jamais préservé, Loin d’un feu dans des bois qui nous presse en brûlant. Comme un vent calme et doux qui caresse en soufflant De grands sols verdoyants aux tapis très herbés, Nos pas, d’une pudeur à peine exacerbée, Ne devront ici-bas se montrer dominants. Nous aurons bien plutôt à marcher sur ces terres En ayant en chemin le souci d’éviter D’écraser, sous des pas lourds et précipités, Ce qui vit devant nous depuis des millénaires. À vous tous, valeureux et loyaux congénères, Puissions-nous concevoir, dans l’effort d’habiter, D’investir Hyldargi comme des invités, Elle qui, de son sein, est la propriétaire ! Puissions-nous nous garder d’occuper en ces lieux - Si cela ne tient pas d’un accord avec elle - Nos mains pleines d’esprit, entre les doigts desquelles Ce qu’elle a à offrir doit passer... pour le mieux ! Œuvrons donc dans l’amour d’un accord harmonieux Pour que vive Hyldargi sans laideur ni séquelles, Comme en un conte à voir qui ne soit un préquel À celui d’un passé sombre et non-mélodieux. Quant à moi, je n’aurai, d’ici-bas ou des cieux, D’yeux que pour soutenir nos efforts audacieux. Je vous prie, pour finir, mesdames et messieurs, D’intégrer pour toujours ce discours si précieux !

about

'Les Maudits du Soleil' est un concept-album décliné en quatre morceaux traversés par un seul et même texte et qui nous plonge dans une histoire poétique écrite en alexandrins (totalisant 388 vers). Aux allures d'épopée de science-fiction et d'anticipation, l'histoire de cette oeuvre se déroule dans un contexte de déclin environnemental et développe l'idée d'une humanité qui, espérant pouvoir sortir de ce contexte en poursuivant sa quête obstinée de pouvoir et de grandeur par la voie du "Progrès", précipite au final la Terre vers son effondrement fatal et parvient de justesse à signer, dans le même mouvement, l'abandon infernal de celle-ci vers des confins plus salutaires...

credits

released June 7, 2020

Tous droits réservés
© Echoes of the Soul, 2020
Musique & Texte : Cédric Rochelet
Mixage & Mastering : Cédric Rochelet
Artwork : Cédric Rochelet

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about

Echoes of the Soul Lyon, France

Created in 2013, Echoes Of The Soul is a solo piano-based project with modern influences, with which I evolve as an independant self-taught artist.

If freedom is a path, I would like to cross it forever to evolve by myself in my compositions, my playing and my style.

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