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Le Havre Aux Aspirants (Full​-​Length)

by Echoes of the Soul

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1.
(Instrumental)
2.
Ilahr 04:19
Papilles au nez par faim de fleurs désert volé aux vies d’ampleur Il arrosait ton champ d’eau d’or en bord de mer île sainte, été, temps étais-tu avec lui ? Ilahr était toilé Ilahr osait ton chant d’odorants bords de Mère île-sein, tes tétants et têtus avec, luis ! Papillonner parfums de fleurs des airs volés au vide en pleurs Ilahr est étoilé
3.
Je suis née comme un arbre à partir d'une graine En la terre où ma vie commençait à germer, Si chétive au départ mais bientôt toute armée... Qu'avez-vous semé là si ce n'est pas la haine ? Au début de ma vie, dépourvue de racines, J'étais donc une graine anodine et enfouie Sous un sol si divers et si riche en bons fruits Qu'il fallût que j'en sorte et que tout me fascine. Et mon tronc s'élevait dans ce cadre idéal, Qu'un branchage étendu n'a pas pu sans faillir Approcher d'assez près tous ces fruits à cueillir Pour pouvoir apprécier leurs valeurs inégales. En effet j'ai grandi, pris racine en la terre, Et, malgré tous les vents qui soufflaient tour à tour, Je n'ai su me courber vers ce monde alentour Avant que j'eusse alors été stable au grand air. Je poussais vers le ciel et ma cime était nue, S'éloignait de ce sol sans pouvoir hériter De ce qu'il peut offrir et qu'il faut mériter, Bien que croître enracine à la fois les bois mus. Mais que suis-je à présent devenue dans tout ça ? Comme un être isolé de la vie extérieure Où le monde animé s'enrichit des saveurs Que son sein lui apporte en dépit de mon cas, J'ai vieilli dans la terre enfoncée si profond Que j'ai cru bien grandir sans avoir à me lier À ces bois fructueux qui pouvaient m'être alliés Mais que j'ai pris de haut, de ma cime à leur front. J'ai vieilli sur ce sol sans courber mon échine En voyant mon branchage hériter par défaut D'un aspect agressif et, plus fort qu'il ne faut, Je me suis donc dressée, hérissant mes épines, Contre ceux dont je crois que les vents ont servi Quelque faux privilège à pouvoir se pencher Vers ce qui nous entoure, au seul but d'approcher, Sans toucher au nectar, du grand sens de la vie. Je crois même avant tout que les vents ont soufflé Pour forcer notre cime à vouloir qu'on s'incline Au milieu de ce monde où l'Esprit se décline En beaucoup de façons face à quoi je souffrais. En effet, j'ai eu peine à penser que la sève Soit commune à tout bois s'il ne m'est pas fidèle, Dans l'effort assumé de monter droit au ciel D'où les rais du soleil me relient à des rêves. C'est ainsi que ma cime, éblouie par le feu De cet astre enchanteur qui m'apporte une foi, A beaucoup mis d'ardeur à lutter chaque fois Pour un sol unifié sous la loi de mon Dieu. J'ai alors combattu - plus à tort qu'à raison ? - Tous ceux qui s'opposaient aux valeurs du soleil, En croyant que porter quelque fruit est pareil À un poids qui se perd dans le cours des saisons. Mais il est des valeurs, Liberté, Tolérance, Entre quoi chaque bois se mesure avec peine, Balancé sur ce sol sans amour et sans haine En lequel vous aviez donc semé... l'Ignorance !
4.
Il y a dans le cœur Des trésors oubliés Que le sable des heures, Dans le grand sablier, A enfouis peu à peu Sous le sol sans relief D'un désert amoureux Qui du cœur est le fief. De notre chère enfance, Où gisent ces amours ? Ce sable les enfonce À se mouvoir toujours. Et dans ce plat désert Où rien n'est désirable, Il faut qu'on les déterre, Amis si misérables !
5.
Sur Le Pont 02:16
(Instrumental)
6.
Comme des véhicules À moteur organique, On avance, on recule Et on prend des virages, Parmi d’autres qui lancent Eux aussi sur ces voies Déjà tracées d’avance Leurs carcasses roulantes. Ils s’opposent en chauffards À nos roues alignées Le long de ces trottoirs, Des barrières et des traits Qui s’imposent à chacun Pour pouvoir se conduire Comme on soumet quelqu'un Aux diktats d’un empire. Mais ils n’en ont que faire - Et ils ont bien raison ! - D’obéir à l’enfer Qu'on nous vend comme un rêve Dans lequel on est libre Tant qu'on se conduit « bien », Qu'on maintient l’équilibre D’un système invalide. Et ils n’en ont que faire D’éviter la prison Suite à quelques affaires D’accidents de la route, Y oublient qu'ils sont ivres D’avoir bu trop l’amer Puis s’éveillent, s’en délivrent ; Mais le monde embouteille… Quant à nous qui formons Le cortège infernal Des vignobles des monts Et des grappes qu'ils soutiennent, Moins on roule, plus on râle De voir tous ces affronts Souiller le sol « moral » Des ignobles démons. Roulons donc avec ceux Qui ont foi en la vie Face à ces champs de feu À éteindre à tout prix, Car garder son peu d’eau Nous rend aussi coupable, Au milieu de ces maux, Que les plus responsables. Mais ils n’en ont que faire - Et ils ont bien raison ! - D’obéir à l’enfer Qu'on nous vend comme un rêve Dans lequel on est libre Tant qu'on se conduit « bien », Qu'on maintient l’équilibre D’un système invalide. Et ils n’en ont que faire D’éviter la prison Suite à quelques affaires D’accidents de la route, Y oublient qu'ils sont ivres D’avoir bu trop l’amer Puis s’éveillent, s’en délivrent ; Mais le monde embouteille… À ceux-là l’on dira Qu'avancer peu à peu Est ce qui conduira, Pour peu qu'on soit unis, Vers des voies plus prospères Et frayées, dans l’effort Ou l’amour d’une terre, Entre flammes et froids. À ceux-là l’on dira Qu'avancer vers ces voies, C’est tracer de nos pas Les plans d’un sol plus vert Comme un calque au système Qui doit tendre aux fonctions D’intégrer ce qui sème Le meilleur pour demain.
7.
On s'y baigne sans se mouiller, Tout isolé dans la distance ; Au loin, le fer jamais rouillé Fait couler l'encre. On s'y baigne sans sourciller Pour se tenir juste au courant, Comme un grand flot d'escadrillés Qui lève l'ancre. On n'en sort pas sans verrouiller Tous les accès de notre garde, Autour de quoi l'on sent grouiller Qui nous regarde. On n'en sort pas sans s'appuyer Contre la peine aux mille faces ; Pleurer de joie sans s'essuyer, Ça nous regarde. Et l'on s'y baigne et l'on en sort Sans horizon d'havre de paix Où l'ancre coule, où l'encre dort, Les ponts coupés. Et l'on s'y baigne et l'on en sort Sans horizon d'havre de paix, Et l'encre coule et l'ancre dort Sans rien stopper.
8.
(Instrumental)
9.
Au jardin de la vie où les fruits et les fleurs Sont les astres d’un ciel reliés par des tiges À la terre où la pluie les abreuve en grand pleur Lorsque Dieu pense à elle et que rien ne mitige Les efforts qu’elle fit pour quitter son malheur, J’ai pu voir une fois, au plus bas de ces tiges D’où elle rêvait tant de pouvoir s’arracher À ses jours plein d’émoi qui l’ennuient et l’obligent, Sur ce sol verdoyant, à ramper harassée, Une chenille en proie à son corps qui l’afflige. Et je suis resté là sous la pluie nourricière Où tout a grandi vite en ce cosmos floral, À songer qu’ici-bas la chenille en prière, Sous l’amas satellite à son grand poids moral, Voit ces astres en tas s’éloigner de sa chair. Ils sont comme, à ses yeux, des espoirs liés au graal, Qu’elle attend sans savoir que demain sera beau, Mais ceux-là, dans les cieux de ce jardin vernal, Montent tous et le soir tombe alors sur sa peau Comme un linceul affreux, désespoir infernal. Voilà donc la chenille enfoncée dans le noir, Sans repas et logée sur le sol tout humide, Près d’un plan de vanille au parfum illusoire Qu’elle huma puis, figée dans cette chrysalide, Rêve alors en sommeil d’un doux flot sans avoir D’autre choix que prier que son corps invalide, Aidé par quelque force au pouvoir bienveillant, Puisse un jour s’oublier sous mes yeux si avides De la voir en divorce avec lui dans le vent Pour aller relier libre et gaie l’azur vide. Au jardin de la vie où les fruits et les fleurs Sont les astres d’un ciel à présent estival, Des espoirs tous grandis aux multiples senteurs Qui flottent avec elle en la mer surastrale Où le graal resplendit en rayons de bonheur, J’ai pu voir cette fois, sauvée du cocon pâle, La chenille accomplir son grand rêve en plein vol Sans avoir eu la foi de combattre le mal Qui s’en vint l’affaiblir et la clouer au sol, Tel Jésus à sa croix, papillon destinal.
10.
Cela fait si longtemps que je dois rencontrer Le soleil éclatant d’un pays frontalier Que ses bras ont relié par un amour distant À mon cœur prisonnier dans la glace d’un temps. Mais il dore en restant, ce soleil éloigné, Au pays de mes champs fleuris d’espoirs saignés, Ces pensées bleues fanées sous des rais d'où j’attends D’enfin voir dégivrer mon cœur pris dans ce temps. Certes, il dore en effet mon ciel bleu crépuscule Et nourrit de ce fait des espoirs qui m’acculent Aux murs de la cellule où mon cœur étouffé Sait mieux qu’une pendule battre un temps sans bouger. Mais mon cœur est figé quand le temps, lui, circule, Dans le gel prolongé dont la prise accumule Des tas de particules de cristal ennappés Qu’aucun rai tentacule ne peut fondre à frapper. Et le bain tout gelé de mes larmes d’hier Où mon cœur empiégé ne peut que des prières Se nourrit du calvaire que j’endure à pleurer Pour former une mer bien plus dure à percer ; Bien plus dure à percer pour ces rais de lumière Que mon cœur voit frapper du profond de la mer Contre son sol glaciaire diaphane et si épais Qu’il prie l’astre solaire de vouloir s’approcher. Je rêve d’un été où mon cœur en dégel Connaîtra la gaieté d’une union fraternelle, Dans les bras passerelle du soleil espéré Qui, d’une aube pastel, saura le transporter. Il saura le porter dans le fond d’un beau ciel Fait de champs de pensées d’une couleur nouvelle : Cet azur sera tel que mon cœur enchanté L’humera en rappel de mes pleurs à chanter.
11.
Ces mots sont des nuage’ entre le soleil et moi Qui craint tant qu’ils soient lourds à n’en plus supporter L’émotion d’un orage imminent dont l’émoi Serait lié à l’amour de ce Verbe à porter. Que le Ciel se décharge à l’endroit de mon front Si le champ de sa Loi est un champ de bataille Où le poids de ma charge est la bombe au plafond Qui sépare ma foi de son grand éventail ! Ces mots sont des nuage’ entre moi et le soleil Qui darde ses rayons contre ce plafond gris, Sans espoir d’un passage et qu’alors il se fraye À travers des crayons qui font mur à la vie. Que le vent les emporte à l’endroit de l’oubli Si le grand éventail de ma foi est aux mains De la Terre et qu’il porte à mon âme hors abri Ce qui la ravitaille en son souffle divin ! Ces mots sont des nuage’ et je suis un passeur Pour tous ceux dont le rêve est de lier Ciel et Terre À leur âme en voyage à travers l’épaisseur Du brouillard qui s’achève aux couleurs de l’éther. Qu’on parvienne à l’orée du Pays sans frontière Si la foi qui est nôtre aide à joindre au décor L’éclaircie espérée dans le vent des prières Qu’on adresse au grand Être en quêtant ses accords !
12.
Quand le ciel s'est fondu avec la mer à l'horizon, les vagues ont déroulé sur la plage aux pieds de mon âme les messages divins qui lui ont dit où marcher. C'est ainsi que mon âme a traversé la mer houleuse en vue de retrouver l'horizon disparu. Et c'est ainsi qu'elle est restée derrière lui, dans un havre inconnu par-delà ciel et mer.

about

'Le Havre Aux Aspirants' est le septième album d'Echoes Of The Soul, avec lequel le one-man project aborde, à travers le prisme d'une vision propre en trois dimensions (les sols, les eaux et les cieux), une thématique centrée sur la place spirituelle de l'individu engagé, dans un environnement affecté par le poids de tout ce qui le rend si lourd à vivre, vers un havre intime et secret dans les bras duquel cette œuvre d'un grand souffle poétique invite à aspirer.

credits

released October 15, 2022

Tous Droits Réservés
©Echoes Of The Soul, 2022
Musique & Textes : Cédric Rochelet
Illustrations : Cédric Rochelet
Mixage & Mastering : Cédric Rochelet

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about

Echoes of the Soul Lyon, France

Created in 2013, Echoes Of The Soul is a solo piano-based project with modern influences, with which I evolve as an independant self-taught artist.

If freedom is a path, I would like to cross it forever to evolve by myself in my compositions, my playing and my style.

Welcome!
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