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Intro
01:12
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2. |
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Lyrics:
Ailés de mille plumes noires,
Leurs becs avides de souffrance,
Ils ont écrit comme l'histoire
D'un monde en proie à leur offense
Avec des griffes acérées :
Les coins de soleil enserrés
Comme on tient ferme ceux d'un voile,
Ont eu l'horreur d'être tirés
Jusqu'aux ténèbres de l'étoile,
D'où tout est froid, d'où tout est sombre.
Il est minuit et tout dans l'ombre,
Y reste et restera peut-être
Au joug de ces soldats sans nombre,
Corbeaux de qui l'on a vu naître
L'éclipse gelée d'un grand soir.
Ailés de mille plumes noires,
Ils ont traîné notre soleil
Si loin d'ici que nos espoirs
S'enfoncent dans un long sommeil,
En ces tissus encrés de maux.
Reprendrons-nous notre flambeau
Dans cette nuit noire de corbeaux ?
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3. |
The Earth is Evil
05:06
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Lyrics:
Là où l'Ombre était une fois
Luisait une belle luciole.
Je l'ai suivie au fond du bois,
Au crépuscule des idoles.
Mais la luciole, devant moi,
A disparu comme enlevée
Au fond de la forêt sans foi
Quand j'ai vu l'aube se lever,
Juste après qu'elle m'ait dit : "Vois !"
Puis, tous les arbres élevés
Ont joint, courbés, leur cime, en toit,
Comme un abri pour préserver
Leur sol de ces célestes voix
Que l'air, la foudre et le soleil,
La pluie, la neige, aussi, parfois,
Portent sans parole, en sommeil.
Les dieux sont tus au sein du bois,
Ne parlent plus à mes oreilles,
À mon regard et à ma foi.
Que peut m'offrir un temps pareil ?
Là où l'Ombre était une fois,
Dans cette forêt qui s'étiole
À devenir un temple-roi,
Luisait une belle luciole.
Et ce ténébreux spectre, à quoi
Les arbres ont cru bon de vouer
Leur sol, a auguré la voie
D'un temps sans dieux à me dévouer.
Ce jour a donc point dans la joie
De la forêt au sol dénoué
D'avec le Ciel qui s'apitoie
De n'être ainsi plus du tout loué.
Lui, que supportent comme un poids
Les cimes feuillues de ces arbres,
Est empêché par ce grand toit
D'affecter trop leur sol si sombre.
Il est le Ciel d'un jour en proie
Au grand règne de ces ténèbres,
Qu'Il touche un peu de Ses longs doigts
Mais pas assez contre l'opprobre.
Là où l'Ombre était une fois
Luisait une belle luciole
Ainsi qu'un feu d'espoir flamboie,
Pour garder en vie les idoles.
Et maintenant que tout le bois,
Dans l'aube de ce jour nouveau,
A choisi l'Ombre comme voie
En s'abritant du Ciel si beau,
J'assiste alors en désarroi,
Sur ce grand sol mis à niveau
Pour élever le temple droit,
Au culte obscur de ses travaux.
Gouvernant tout comme un seul roi,
Cette forêt coupée des dieux
N'obéit plus qu'aux mille lois
Qui l'ont déliée des voix des cieux.
Mais j'ai encore au fond de moi
Le souvenir si mystérieux
De l'être cher qui m'a dit "Vois !",
Pour témoigner de maux sérieux.
Là où l'Ombre était une fois,
J'ai osé prendre la parole,
Seul à la barre et face au bois.
Reviendras-tu briller, luciole ?
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4. |
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Lyrics:
Sommes-nous l'océan
Qui se perd dans la nuit
À chercher ce qui luit
Quand l'abîme est béant ;
Cette mer qui s'étend
Jusqu'au sombre horizon
D'où, puisant l'or du fond,
Elle se brise en chutant ?
Sommes-nous ces bateaux,
Ces écueils ou ces phares
Quand les vents se préparent
À souffler sur ces eaux ;
Cette mer habillée
Au reflet d'un ciel d'or
Que ces vents froids et forts
Troubleront sans plier ?
C'est au prix des orages
Qui viendront l'agiter
Qu'il vaut cher d'habiter
L'océan des naufrages...
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5. |
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Lyrics:
Depuis la nuit des temps, nous avons parcouru
Des montagnes cachées sous les traces de nos pas
Sans même être conscients d'aucun risque encouru
À gagner ces hauteurs pour survivre ici-bas ;
Nous avons, en fuyant les dangers, tant couru
Jusqu'à notre confort issu d'un long combat,
Que la Terre essuyant tout le poids de nos bottes
En devint le tapis au sortir de nos grottes.
Et de ces antres froids, presque inhospitaliers,
C'est vers des logis sûrs et des lieux de labeur,
Faits de murs gris et droits en un grand réseau liés,
Que notre course folle a abouti sans peur,
Comme un bouquet d'endroits verts qui, tout exfolié,
S'est offert d'âge en âge à nos mains d'érecteurs.
Et la Terre toute en proie à cet empire si dur
En perdit son feuillage au profit de nos murs...
C'est ainsi que d'Hier à nos ténébreux jours,
Nous n'avons pas cessé d'avancer en courant
Jusqu'au seuil d'un enfer où le temps, à rebours,
Est compté pour ce monde et ses êtres mourants.
C'est ainsi que d'Hier à nos ténébreux jours,
Nous n'avons pas cessé d'ériger en courant
Un paillasson de terre en un roulant tapis
À contre-sens duquel nous irons... par dépit ?
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6. |
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Lyrics:
C'est dans cet océan céleste,
Paradis noir d'enjeux funestes
Aux amas d'or presque infinis,
Qu'ils ont caché notre soleil,
Dieu profitable et sans pareil
À ces corbeaux de félonie.
Mais d'ici-bas, dans le grand nid
Où nos espoirs sont endormis,
Quelque chose éclos d'un chant neuf,
Aux plumes rouges de colère,
S'en va l'encrer partout dans l'air,
Comme un vœu cher sorti d'un œuf.
« Scaphandriers d'océans feux
Un cendrier de soleils bleus
Plongeurs d'enfers trempant l'acier
Dans la lumière d'un bain vicié
De soufre dense et étouffant
D'amour meurtri de par les vents
Qui font la danse des diables au corps
Comme un volcan d'où jaillit l'or
D'un train Éden, et l'enrichit
De voyageurs et de cloués
Au nom d'un dieu qu'on doit louer
Soleil de plomb perçant les peaux
Comme une pluie d'or, d'oripeaux
Versant d'amour un sang rêveur
Ou bien les maux de ces pécheurs
Diables qui soufflent aux fronts solaires
De belles ombres à leurs mensonges
Dont les contours font la lumière
Sur ces longs axes auxquels on songe
Se perdant loin à l'horizon
Cette ligne d'où l'on espère
Un de ces jours fuir nos prisons
Au bout de ces chemins de fer »
Tel fut le chant de notre Terre...
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7. |
Outro
02:02
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Echoes of the Soul Lyon, France
Created in 2013, Echoes Of The Soul is a solo piano-based project with modern influences, with which I evolve as an
independant self-taught artist.
If freedom is a path, I would like to cross it forever to evolve by myself in my compositions, my playing and my style.
Welcome!
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